Villers : la dendrochronologie et l’archéologie du bois à l’IRPA, bilan et perspectives

Jeudi 29 novembre à 18h30. La dendrochronologie (du grec dendron : arbre, chronos : temps et logos : science) est une méthode de datation du bois basée sur l’étude des cernes de croissance annuels de certains arbres (chêne, hêtre, résineux…). Elle détermine à quelle époque – à l’année près, dans le meilleur des cas – un arbre a été abattu et utilisé en architecture, menuiserie, ébénisterie, lutherie… Cette méthode d’analyse s’applique à divers domaines : le patrimoine mobilier (peintures sur panneaux ; sculptures en bois ; instruments de musique à cordes ; ais de manuscrits ; objets mobiliers tels que châsses, coffres, stalles…) ; le patrimoine architectural (charpentes et pande-bois ; planchers, lambris et plafonds ; escaliers, fenêtres, portes, boiseries…) ; le patrimoine archéologique (vestiges de construction (habitation, pont, port…) ; artéfacts ; embarcations ; tonneaux, puits…). Les apports d’une analyse dendrochronologique dépassent la simple datation. En datant un élément en bois, la dendrochronologie spécifie, entre autres, la provenance géographique de l’arbre utilisé, permettant ainsi la reconstitution des réseaux de commerce de matière première. De plus, une étude dendro-archéologique permet de restituer les anciens savoir-faire des artisans du bois, fournit des indications sur la gestion forestière, la sélection de la matière première… Le laboratoire de dendrochronologie de l’Institut Royal du Patrimoine Artistique a vu le jour dans les années 1970s. Il est aujourd’hui sous la responsabilité du Dr. Pascale Fraiture.