Léoncel : le rôle important du domaine de la Part-Dieu

Abbaye de Léoncel

Une charte de 1194 annonce la fusion avec l’abbaye montagnarde de Léoncel de la communauté religieuse installée au lieu-dit la Part-Dieu dans la partie romanaise de la plaine de Valence, tout près de Chatuzang-le-Goubet. Dès lors : « la maison de la Part-Dieu constitue une seule et même abbaye avec la maison de Léoncel : aussi le couvent de Léoncel est-il tenu de résider à la Part-Dieu, naturellement, de la fête de saint André jusqu’à Pâques et de maintenir à la Part-Dieu 4 ou 6 moines pour entretenir le service de Dieu ». Favorisant un échange régulier entre haut et bas pays, elle partagea aussi avec la ville de Romans le rôle de refuge dans les temps difficiles (guerres féodales, méfaits des mercenaires de la guerre de Cent ans, guerres de religion). Le domaine fut d’abord confié à des convers puis affermé. Il a largement influencé l’agriculture et l’élevage des alentours, notamment en ce qui concerne la culture céréalière et la gestion de l’eau. Après l’institution de la commende en 1681, le partage des revenus imposé par Cîteaux attribua ceux de la Part-Dieu à l’abbé. Le domaine, couvrant alors 198 hectares, fut vendu aux enchères comme Bien national en janvier 1791 et acquis par un collectif d’une trentaine de paysans aisés.