
Courant février l’Abbaye royale de l’Epau a accueilli Jean-Yves Hunot, archéologue du Centre de conservation et d’étude archéologique du Maine-et-Loire, à propos de l’étude archéologique des charpentes de l’abbatiale. Cette étude vise à comprendre la structure et l’organisation des charpentes. L’archéologue utilise la technique du carottage pour extraire des carottes dans les poutres. Sur les cinq ensembles qui forment la charpente, environ 70 carottes ont été prélevées.
Les carottes subiront ensuite une intervention dendrochronologique. Ce procédé permettra de certifier la chronologie de construction de l’église et de l’abbaye, notamment grâce aux cernes de l’arbre qu’elles mettent en évidence. Il serait alors possible de connaître les dates d’abattage des arbres et savoir si la charpente a été construite en plusieurs fois et si l’échéance s’étale sur quelques mois ou quelques années. Les aboutissants seront ensuite répertoriés et serviront à enrichir les bases de données dans le cadre d’études ultérieures sur d’autres sites. Cette étude est réalisée en parallèle d’une étude sur le gisant de la reine Bérengère en vue de son déplacement dans les mois à venir et de l’ancienne bergerie avant sa restauration.