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Ourscamp
A la demande de Simon de Vermandois, évêque de Noyon, les moines de Clairvaux viennent fonder une abbaye en 1129 sur le site d'Ourscamp. En un peu plus d'un siècle un ensemble imposant de vastes bâtiments conventuels est élevé. Mais la situation de l'abbaye à la limite de l'Ile de France et de la Picardie en fait la victime des troubles et des guerres qui ravagèrent si souvent la contrée du XIVème au XVIIème siècle. A la fin du XVIIème siècle, les bâtiments étaient tombés dans un si grave état de dégradation qu'il fallut reconstruire la plus grande partie de ceux-ci. On ne conserva de l'origine que l'infirmerie conventuelle, l'église abbatiale et quelques annexes. Après la période industrielle, la guerre de 1914-1918 blessa cruellement ce qui restait du monastère. Le visiteur qui pénètre aujourd'hui dans l'abbaye découvre d'abord une vaste façade classique en partie ruinée. Il peut admirer les ruines du choeur gothique qui font la réputation et le charme de l'abbaye. Enfin derrière le choeur, s'élève, à l'écart, l'ancienne infirmerie monastique qui sert de chapelle aux Serviteurs de Jésus et de Marie, la communauté religieuse installée sur le site depuis 1941. La pureté et la simplicité de l'édifice est saisissante. Le pavage est en partie d'époque et les voûtes portent encore en grande partie la peinture d'origine : un enduit ocre-jaune sur lequel est tracé un appareillage de pierres bien régulier. Côté sud, derrière le maître-autel, on peut deviner la trace de la cheminée monumentale qui chauffait la pièce. Derrière le mur du Midi, s'élevait la cuisine des malades et «l'apothicairerie». Un choeur monastique de style classique a été installé après guerre: un maitre-autel de marbre de facture contemporaine encadrant un tableau de Gaspard de Crayer (1640) représentant ?Marie, Reine de Cîteaux', des stalles provenant d'une Chartreuse et des orgues Roethinger (1948).[ Retour ]